
Si les actes antichrétiens ont connu une baisse de 10% en 2024, les incendies et tentatives d'incendie visant des lieux de culte chrétiens ont augmenté pour la deuxième année consécutive. Aussi, les églises sont la cible de vols avec une hausse de 7% en 2024 par rapport à l'année précédente.
Selon un rapport du renseignement territorial consulté par nos confrères d'Europe 1, les actes antichrétiens ont connu une baisse en 2024. 770 faits ont ainsi été recensés, soit une diminution de 10 % par rapport à l'année précédente. En revanche, le rapport révèle que près de 50 tentatives et incendies de lieux de culte chrétiens ont été recensés en 2024, contre 38 en 2023, soit une augmentation de plus de 30%.
Une partie de cette hausse est attribuée aux incendies volontaires survenus en Nouvelle-Calédonie lors des émeutes. En métropole on peut évoquer deux départs de feu marquants. À commencer par l''incendie de l'église de Saint-Omer, survenu le 2 septembre, qui a ravagé l'intégralité de la toiture et du clocher du bâtiment religieux. Quelques semaines plus tard, le 3 octobre, c'est l'église Saint-Hilaire-le-Grand de Poitiers monument médiéval classé au patrimoine mondial de l'Unesco qui a été la cible de deux départs de feu simultanés, accompagnés de dégradations importantes, dont la destruction de plusieurs statues.
Les vols dans les lieux de culte en augmentation
Au-delà des incendies, les églises sont également la cible de vols de plus en plus fréquents. En 2024, 288 vols ont été enregistrés, contre 270 l'année précédente, marquant une hausse de 7 %. Cela représente une moyenne de cinq vols par semaine dans les lieux de culte chrétiens.
En outre, plusieurs messes ont été perturbées en 2024, notamment lors des célébrations de Noël. Aussi, un attentat islamiste visant une église a été déjoué grâce à l'action de la DGSI en mars 2024. Un homme de 62 ans, adhérent à l'idéologie de Daech, a été interpellé alors qu'il projetait une attaque contre un lieu de culte.
Un contexte global de tensions religieuses
Les actes antichrétiens ne sont pas les faits antireligieux les plus fréquents. Depuis 2023, c'est la communauté juive qui est la plus ciblée. Les actes antisémites représentent ainsi 62 % des faits antireligieux, contre 31 % pour les actes antichrétiens et 7 % pour les actes antimusulmans.
Camille Westphal Perrier